© Photo Alessandro Mosalini
LE PROJET
Pendant trois ans, Frédérique Deghelt, écrivain, et Astrid di Crollalanza, photographe, ont donné image et parole à ceux qui ne sont généralement pas représentables, pas audibles, et que nous considérons trop souvent comme des êtres « étranges ».
Être beau, ce sont dix-huit portraits croqués par Frédérique Deghelt, qui est mère d’un enfant différent. Elle a rencontré des gens de tous âges, tous milieux, toutes professions, qui ont pour point commun de ne pas être dans la « norme ». Elle partage avec nous une réflexion engagée sur l’image de soi et la place de l’Autre dans notre société. Quel miroir nous tendent ces corps brisés ou infirmes, qui sont aussi des corps réparés, transcendés ? Quels sont leurs pouvoirs, physiques et symboliques ? Qu’ont-ils à nous apprendre ?
Être beau, ce sont dix-huit séances de pose où chaque personne photographiée a choisi son univers, son décor, pour se présenter comme elle le souhaitait. Un corps-à-corps avec notre condition humaine… Parce qu’être beau, c’est être soi.
Cette aventure artistique s’est écrite à deux dans un regard miroir, dans une parole partage, dans un temps hors temps, dans le secret de ce qui nourrit et voyage de cœurs en cœurs. Ecrire avec de la lumière et raconter des images fut un corps à corps avec l’humaine condition qui est la notre.
Une rencontre, une évidence : un projet
Le point de vue de la photographe Ma rencontre avec Frédérique fût tout de suite évidente tout comme notre réflexion artistique. Elle, à travers l’écriture, et moi avec l’image ; et lorsque à la [...]
De l’expo au spectacle
Cette invitation dans le Monde de l’Image & de l’écriture, est devenue un événement culturel qui retrace 18 rencontres à travers une exposition qui place au centre ceux qui ne sont pas regardés et le secret qu’ils nous ont livré.
Au fil des mois, Etre beau est également devenu l’envie d’une mise en scène de cette différence. Etre face aux images exposées a insufflé aux auteurs l’envie d’une mise en espace de ces êtres beaux. D’autres artistes ont entendu leurs musiques, la danse de leurs corps blessés.
Ces corps parfois cassés parfois réanimés, toujours plein d’un désir d’exister à part entière. Les images ne demandaient qu’à s’animer pour s’évader encore, pour devenir un film, pour exprimer toute cette richesse humaine qui se conjugue au quotidien et nous apporte une autre façon de considérer notre être au monde.
Et puis il y avait ce secret à délivrer…